Reconnaître un logement confortable l’été

Les logements modernes et très anciens résistent mieux à la chaleur

Vous trouverez dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) une section sur le confort d’été, hors climatisation. Celui-ci est jugé insuffisant, moyen ou bon. Le document vous recommande également les travaux à faire pour atteindre un meilleur score. Mais ces données sont succinctes. Gardez à l’esprit que les passoires thermiques sont aussi souvent des bouilloires thermiques. Si l’étiquette énergie est rouge, il y a de grands risques que votre nid douillet devienne une fournaise quand le mercure grimpe.

Les logements les plus performants sont ceux dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2022. Les appartements et maisons construits depuis cette date répondent à la RE 2020 (réglementation environnementale 2020). Celle-ci introduit un indicateur de confort d’été, exprimé en “degrés-heures d’inconfort”. Concrètement, dès que la température intérieure dépasse 26 °C la nuit ou un seuil compris entre 26 °C et 28 °C le jour, les heures excédentaires sont comptabilisées. Le logement est considéré comme confortable si le total reste limité, et il n’est pas conforme si ce cumul dépasse un certain seuil réglementaire.

Pour cantonner la chaleur à l’extérieur, les promoteurs conçoivent des appartements traversants, bien isolés et bien ventilés. Ils choisissent des matériaux comme le liège ou le bois, capables de retenir la chaleur sans la restituer. Enfin, la taille et le nombre des fenêtres sont calculés pour apporter lumière et chaleur en hiver. Tout en évitant que votre pavillon ne se transforme en étuve au premier coup de chaud.

Mais les logements neufs et en vente en l’état de futur achèvement (VEFA) ne sont pas les seuls à vous garder au frais. Les habitations traditionnelles, construites avant l’avènement des réglementations thermiques, appliquent aussi ces règles. Ainsi, les mas provençaux ont des ouvertures étroites, qui permettent de se protéger du froid en hiver et de la canicule en été.

L’isolation, la clé d’un logement confortable l’été

La date de construction n’est pas le seul indicateur. Lorsque vous visitez, certains éléments annoncent un appartement qui restera agréable, même si à l’extérieur le mercure passe au-dessus de 30°.

Le double vitrage, la présence de volets ou de stores sont les premiers indices d’une bonne performance thermique en été. Renseignez-vous sur la qualité de l’isolation des combles, de la toiture et des murs. Pour qu’un logement reste agréable en été, l’isolation doit être réalisée avec des matériaux capables de ralentir la pénétration de la chaleur, comme le bois, le liège ou la ouate de cellulose. Ces isolants naturels offrent généralement un meilleur “déphasage thermique”, c’est-à-dire qu’ils retardent l’entrée de la chaleur plus longtemps que des isolants synthétiques comme le polystyrène expansé ou la laine de verre. Ces derniers sont efficaces en hiver pour conserver la chaleur, mais moins adaptés pour maintenir la fraîcheur lors des épisodes caniculaires.

La ventilation permet aussi de rafraîchir son chez-soi l’été. Les logements traversants facilitent l’aération et il est plus facile d’y faire baisser la température. Votre bien coup de cœur n’a pas de double exposition ? Pas de problème s’il y a une VMC double flux. Elle assure le renouvellement de l’air et fait gagner quelques degrés.

Distribution et surface vitrées, deux éléments à prendre en compte

Soyez attentif à la distribution des pièces et aux surfaces vitrées. Une exposition au sud est un atout en hiver. Néanmoins, l’été, elle transforme votre séjour en sauna. Mais il est possible de concilier ensoleillement et confort d’été ! Si vous emménagez dans le Midi, recherchez un bien exposé à l’ouest ou à l’est. Vous profiterez d’une bonne luminosité toute la journée sans pour autant suffoquer.

Enfin, rappelez-vous que les fenêtres laissent passer la chaleur. Si la loi impose que les surfaces vitrées représentent au moins 17 % de la surface habitable, de nombreuses maisons dépassent ce chiffre, pour offrir une vue sur le jardin ou pour faire entrer la lumière. Mais mieux vaut ne pas abuser des bow-windows, vérandas et autres portes-fenêtres. Les experts recommandent de ne pas aller au-delà de 22 % pour ne pas surchauffer en cas de canicule.